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CRANACH (Lucas), la bocca della verita - BACH, cantate bwv 26, choeur choral ()    (agrandir)


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Il ne faut pas dire toute la vérité, mais il ne faut dire que la vérité

Jules RENARD - Journal



Lucas CRANACH - la bocca della verita
Le peintre imagine ici le lion « détecteur de mensonge », un automate merveilleux qui aurait été inventé à Rome par le mage Virgile pour trancher les doigts des femmes adultères. Un jour, une femme accusée d’infidélité par son époux jaloux est conduite devant la Bouche de la Vérité. Selon le conte nordique, elle est interrogée en présence de son mari, d’un magistrat et de divers témoins. Ayant déguisé son amant en fou et se laissant toucher par lui devant toute l’assemblée, elle jure sans mentir que nul, à part son mari et ce fou, ne l’a jamais touchée. Ainsi retire-t-elle sa main indemne de la bouche cruelle. L’histoire, un éloge aux « pouvoirs féminins », peut être interprétée comme une parabole de la ruse des femmes triomphant de la sagesse et de l’expérience des hommes.

Illustration musicale: Jean-Sebastien BACH - cantate Bwv 26 Ach wie flüchtig, ach wie nichtig - 01 choeur choral
La cantate est basée sur le cantique en 13 strophes de Michael Franck (1652), « une méditation sur le caractère éphémère de la vie humaine et de tous les biens de la terre ». John Eliot Gardiner a remarqué que « plusieurs des cantates de Bach pour la fin de la période de la Trinité » portent sur « la brièveté de la vie humaine et la futilité des espérances terrestres ».